Les lois et les politiques existent de manière générale pour stimuler l’adhésion à une règles que l’on souhaite se donner ou à une cause que l’on embrasse. On agit par conviction, selon nos valeurs, et on souhaite le ralliement du plus grand nombre de personnes à ce en quoi on croit.
Dans les derniers mois, une vague de changements sociaux, pour ne pas dire un tsunami, est en train de marquer un tournant dans l’histoire. Les valeurs se polarisent et même dans certains cas se radicalisent, et certaines politiques sociales, que certains diront de gauche, tendent à se dissoudre lorsqu’elles se butent aux exigences de productivité, d’efficacité et de rendement des politiques expansionnistes des entreprises privée. Les politiques EDI (Équité, Diversité, Inclusion) en sont un bel exemple.
Tout d’abord, il faut définir ce qu’est une politique EDI. Une politique EDI désigne un ensemble de principes et de pratiques mises en place par une entreprise ou une organisation pour promouvoir l’égalité des chances, la diversité des profils et l’inclusion de toutes les personnes, indépendamment de leur sexe, origine, âge, handicap, orientation sexuelle, ou toute autre caractéristique. L’objectif est de créer un environnement de travail respectueux et ouvert à toutes les différences.
Personne n’est contre la vertu, mais en cette ère de grands changements sociaux où chacun se voit confronté à assurer sa propre survie, il faut convaincre les employeurs par d’autres moyens. On se surprend parfois à penser : Mais quels sont les réels avantages de l’équité pour moi ? Qu’est-ce que cela apporterait à mon entreprise d’embaucher plus de gens issus de la diversité ? Et surtout, comment assurer l’inclusion à moindres coûts ?
Tout d’abord, une équipe diverse, comprenant des personnes de différentes origines, cultures, sexes, conditions et expériences, apporte une gamme plus large d’idées et de perspectives. Cela peut conduire à des choix plus stratégiques et à une meilleure gestion puisqu’on a alors les différentes perspectives d’une meilleure représentativité de la population générale. En mettant en place une politique qui favorise l’inclusivité et le respect des différences, une entreprise peut aussi réduire les conflits internes liés à la discrimination ou à des tensions culturelles, créant ainsi un environnement de travail plus harmonieux.
Ensuite, une entreprise qui valorise l’inclusivité et l’égalité attire un plus large spectre de candidats. Les employés recherchent des environnements de travail où ils se sentent acceptés et respectés, ce qui peut améliorer la rétention des employés, devenue un enjeu sérieux avec lequel les employeurs doivent composer de plus en plus. Les employés qui se sentent inclus et respectés sont plus motivés, plus productifs et plus engagés. Cela peut également réduire le taux d’absentéisme et améliorer l’ambiance générale au sein de l’entreprise. De surcroît, les entreprises qui adoptent une politique EDI sont souvent perçues plus positivement par les clients et les partenaires. Cela peut améliorer l’image de marque, attirer des clients soucieux des enjeux sociaux, et renforcer la fidélité des consommateurs. Tout le monde y gagne.
L’argument financier n’est pas négligeable non plus. De nombreuses études ont montré que les entreprises ayant une forte diversité ont tendance à mieux performer financièrement. La diversité et l’inclusion contribuent à un meilleur climat de travail et à une plus grande productivité, ce qui peut directement impacter les résultats financiers.
En somme, une politique EDI est bénéfique non seulement pour le bien-être des employés, mais aussi pour la performance globale de l’entreprise. Cela représente donc un levier stratégique important pour le développement durable et la compétitivité d’une organisation. Mais ça, les gestionnaires visionnaires l’ont déjà compris.
